Animaleries du Laboratoire d’Ethologie Expérimentale et Comparée (LEEC) - Université Paris 13 |
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Les animaux étudiés au LEEC sont hébergés dans 3 plateformes d’élevage dédiées respectivement aux rongeurs, aux insectes sociaux et aux vers marins. Tous ces animaux sont de type “sauvage”, ce qui confère à chacune des espèces élevée par nos soins un large spectre de leurs comportements naturels. Cette caractéristique est essentielle à nos études sur les stratégies de reproduction, sur la communication et sur l’ontogenèse des comportements, notamment sur celles sur la personnalité animale. |
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Rongeurs “sauvages” |
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Nous élevons dans notre animalerie deux espèces de rongeurs sauvages: des souris domestiques et des souris glaneuses.
La souris domestique est la souris très largement répandue à travers le monde et que l’on trouve fréquemment en milieu urbain. Cette espèce est à l’origine des souris dites de laboratoire. Un mâle monopolisant plusieurs femelles (cette espèce est polygyne), celles-ci s’occupent généralement de l’ensemble des jeunes du groupe social.
La souris glaneuse est une espèce monogame vivant dans les zones agricoles d’Europe centrale. Les juvéniles construisent à l’automne des tumuli de terre et de débris végétaux sous lesquels ils survivront à l’hiver.
Les études comportementales que nous menons sur ces rongeurs portent essentiellement sur la communication chimique, les différences individuelles de personnalité, le rôle de l’environnement développemental précoce sur le comportement, notamment celui des soins parentaux, et des interactions entre jeunes. |
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Groupe de jeunes souris domestiques. (Photo Tatiana Forestier) |
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Deux souris glaneuses adultes. (Photo Patrick Gouat) |
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Insectes sociaux |
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Le LEEC héberge différents taxons d’insectes sociaux: fourmis, termites, guêpes et bourdons.
Une trentaine d’espèces de fourmis (principalement des espèces tropicales) est élevée en permanence dans l’insectarium du LEEC. Provenant d’Amérique Centrale, d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Europe, elles sont maintenues dans des salles d’élevages reproduisant les conditions thermiques et d’humidité de leur milieu d’origine. Les diverses espèces que nous élevons (Ponérines, Cérapachyines, Formicines, Myrmicines) possèdent des caractéristiques biologiques qui diffèrent fortement, notamment en ce qui concerne l’organisation sociale, la division du travail, l’existence de conflits reproducteurs et les capacités d’apprentissage.
Le LEEC héberge également des termites xylophages tropicaux afin d’étudier leur communication chimique (par phéromones) mais aussi leurs stratégies de défense et de reproduction.
Nous hébergeons régulièrement des colonies de bourdons et de guêpes polistes afin d’étudier également au sein de ces espèces la communication chimique et les conflits reproducteurs. Ces espèces formant des colonies annuelles, de nouvelles sont acquises chaque année.
L’insectarium du LEEC héberge environ 500 colonies d’insectes en routine, comportant chacune entre quelques dizaines à plusieurs milliers d’individus. Le maintien d’une telle diversité d’espèces d’insectes sociaux impose que nous élevions quelques espèces (grillons, et ténébrions notamment) servant de proies pour les nourrir. |
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Nid artificiel de fourmis Neoponera apicalis. (Photo Paul Devienne) |
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Reine de l’espèce Ectatomma tuberculatum (marquée d’un point rouge) avec des ouvrières autour d’elle. (Photo Paul Devienne) |
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Ouvriers et soldats chez le termite Nasutitermes lujae. Les soldats sont reconnaissables à leurs nasus, petite pointe sur la tête servant à lancer de la glue. (Photo David Sillam-Dussès) |
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Vers marins (polychètes) |
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Des vers marins polychètes microscopiques sont également élevés au LEEC. Maintenus à température constante, ils sont nourris avec des épinards. Ces vers interstitiels passent l’essentiel de leur vie dans des zones relativement obscures. Parmi les différentes espèces que nous élevons, certaines ont des sexes distincts (des individus sont mâles, d’autres femelles), d’autres sont hermaphrodites simultanés (chaque ver peut produire des œufs et du sperme).
La variété des systèmes sexuels de ces organismes les rend particulièrement pertinents pour des études portant sur la biologie de la reproduction. Nous nous intéressons particulièrement à leurs soins parentaux (ils s’occupent en effet de leurs œufs et de leurs jeunes), à leur comportement sexuel et aux conflits lors de l’accouplement. Nous souhaitons notamment comprendre comment la transition entre l’hermaphrodisme et la séparation des sexes a pu se produire par sélection sexuelle.
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Deux vers polychètes hermaphrodites adultes (Ophryotrocha diadema). Le ver en haut à droite a de nombreux œufs matures apparaissant en jaune. L’autre ver n’a pas d’œufs . (Photo Virginie Boutias) |
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